L'histoire d'une peinture

Pour commencer, l'idée derrière cette peinture a germé durant un voyage à vélo qui a débuté à Toulouse et qui s'est terminé à Paris. La petite subtilité est que nous avons décidé de suivre la côte en passant par Bordeaux pour arriver à Paris. À partir du Mont St Michel, nous avons opté pour un itinéraire terrestre. Cette aventure à vélo nous a permis de découvrir les paysages variés de la France, depuis les vignobles de Bordeaux jusqu'aux magnifiques plages normandes.

Le seul problème est que je serais incapable de vous dire exactement où nous avons croisé ce phare. Je peux seulement vous dire que c'était alors que nous nous sommes arrêtés pour pique-niquer au bord de la mer.

La première étape pour capturer cette image a été de réaliser un croquis dans mon carnet afin de choisir ce que je voulais mettre en valeur dans cette peinture. Comme vous pouvez le voir, j'ai choisi de me concentrer sur la hauteur du bâtiment et l'étrange cylindre situé au-dessus.

Une fois le croquis réalisé, j'ai poursuivi le voyage avant de commencer la peinture une fois rentré, c'est-à-dire un mois plus tard.

Bien sûr, j'avais oublié de prendre en photo le sujet, donc j'ai commencé le dessin uniquement avec mon croquis préparatoire et mes souvenirs.

"Le phare étrange"

Après le croquis, j'ai réalisé un lavis rose bonbon pour que le bleu du ciel ressorte davantage. D'ailleurs, si l'on est attentif, on peut encore distinguer quelques traces de rose à la jonction du toit et du ciel. Le ciel a été la première vraie couche de peinture que j'ai réalisée, car il permet tout de suite de ressentir l'ambiance du tableau. Peindre le ciel est presque ma partie préférée, car j'ai le choix de laisser parler mes envies, que ce soit pour faire une mosaïque comme sur celle-ci. Rien ne m'en empêche. Si vous êtes attentif, vous pouvez voir au milieu à gauche de la photo une tache d'eau. Cette tache d'eau est intentionnelle, car contrairement aux conventions faites à la gouache, on peut réaliser des effets une fois qu'elle est sèche en faisant couler des gouttes d'eau, ou en réaliser un lavis, ou encore en faisant intentionnellement couler la peinture déjà séchée. Toutes ces petites techniques ne se voient pas au premier abord, mais elles contribuent grandement à l'ambiance finale de la peinture.

Une fois le ciel réalisé, je me suis attaqué au sujet principal de la peinture, le phare, puis enfin les alentours, c'est-à-dire les maisons.

Contrairement à ce que l'on pense habituellement, je ne termine pas une partie entièrement avant d'avancer sur une autre section de la peinture. Si l'on veut une peinture cohérente, il faut avancer un peu toutes les parties en même temps. Par exemple, ici, je travaillais le ciel, puis la tour, enfin les bâtiments en arrière-plan, puis je recommençais à travailler sur le ciel, et je continuais cette ronde jusqu'à ce que la peinture me convienne.

exemple de coulure realiser sur une autre peinture

J'espère que cet approfondissement vous aura intéressé.